Le jury 2015

Panh Rithy
président du jury, cinéaste franco-cambodgien

Panh Rithy
président du jury, cinéaste franco-cambodgien
Rithy Panh est né à Phnom Penh au Cambodge. En 1979, il parvient à s’échapper des camps khmers et passe plusieurs mois dans un camp de réfugiés en Thaïlande. Un an plus tard, il s’installe en France et en 1985, entre à l’Idhec (Institut des hautes études cinématographiques). Devenu réalisateur, il dédie la plupart de ses films à son pays d’origine. En 1989, il réalise son premier documentaire Site 2 et obtient le Prix Scam du meilleur documentaire. Il a réalisé quelques fictions également dont Les Gens de la rizière présenté en compétition officielle à Cannes en 1994, et Un soir après la guerre à Un Certain Regard en 1998. Mais c’est surtout le documentaire S21, La Machine de mort Khmère rouge qui frappe les consciences (Prix Albert Londres 2004). Ce film, présenté dans de nombreux festivals, est primé à Cannes en 2003, obtient également le Prix Albert Londres 2004 et le Prix Scam du meilleur documentaire. En 2005, il présente à Cannes, hors compétition, Les Artistes du théâtre brûlé. En 2007, il réalise Le Papier ne peut pas envelopper la braise sur le sort des femmes qui se prostituent au Cambodge, qui obtient le Fipa d’or à Biarritz. Son documentaire L’image manquante obtient le prix d’Un certain regard à Cannes, une Étoile de la Scam et est nominé pour les Oscars en catégorie films en langues étrangères. En 2012, Rithy Panh publie L’Élimination, coécrit avec Christophe Bataille, un livre bouleversant qui nous plonge au cœur de son parcours. L’Elimination lui vaut de nombreuses récompenses littéraires (Prix Joseph-Kessel de la Scam, Prix Aujourd’hui, Prix de la SGDL, Prix de l’Essai France Télévisions, Grand Prix des lectrices de ELLE). En 2015, Rithy Panh livre son dernier film documentaire La France est notre patrie, essentiellement composé d’images d’archives. L’histoire d’une rencontre manquée entre deux cultures, deux sensibilités, deux imaginaires.

Diana El Jeiroudi
productrice syrienne

Diana El Jeiroudi
productrice syrienne
Née à Damas en 1977, Diana El Jeiroudi est réalisatrice de films documentaires et productrice indépendante. Elle a cofondé l’association DOX BOX. Cette association, créée à la suite du très novateur festival du film documentaire DOX BOX qu’elle a initialement cofondé en Syrie, vise à soutenir les réalisateurs de documentaires issus du monde arabe. Diana El Jeiroudi a également cofondé la maison de production indépendante Proaction Film, d’abord à Damas, puis à Berlin. Elle a récemment coproduit l’essai documentaire Eau argentée, Syrie autoportrait réalisé par Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan, sélectionné au festival de Cannes en 2014 et diffusé et récompensé dans de nombreux pays. Il a été classé 3e du Top 10 des meilleurs films de 2014 selon un sondage de la presse française. En tant que réalisatrice, Diana El Jeiroudi a tourné le documentaire Le Pot en 2005 et Poupées – Une Femme de Damas en 2007, qui cherche à montrer l’implication du marché dans le formatage des esprits en décrivant un phénomène commercial à travers un modèle féminin qui influence les esprits de la jeune génération et met en avant la vague du nouveau conservatisme social et religieux. Les films de Diana ont été diffusés à travers le monde et son travail a été récompensé par le Prix du réseau European Documentary Network et le prix Catherine Kartlidge.

Scott Foundas
critique américain de Variety

Scott Foundas
critique américain de Variety
Scott Foundas est rédacteur en chef de la rubrique cinéma du magazine Variety. Il occupait auparavant les mêmes fonctions au Village Voice. Il a rédigé de nombreux articles qui ont été publiés dans les divers organes de presse du réseau Village Voice Media, notamment l’hebdomadaire LA Weekly. En outre, il a travaillé pour de nombreuses autres revues ou journaux, parmi lesquels DGA Quartely, Film Comment ou The New York Times.

Irène Jacob
Comédienne française

Irène Jacob
Comédienne française
Son premier rôle au cinéma est avec Louis Malle, dans Au revoir les enfants. Puis, Krzystzsof Kieslowski la choisit pour La Double Vie de Véronique (prix d’interprétation féminine à Cannes en 1991), elle tournera également avec lui : Trois Couleurs : Rouge (sélection officielle 1993). Son parcours international la mène devant la caméra de talentueux réalisateurs dont Michelangelo Antonioni (Par-delà les Nuages), Hugh Hudson (My Life so Far), Oliver Parker (Othello), Paul Auster (The inner life), Stuart Beird (Us Marschall), Jonathan Nossiter (Rio Sex Comedy), elle reviendra à Cannes pour un film de Serges Lepeyron (Marcorelle n’est pas coupable), puis retrouvera Claude Lelouch (Salaud on t’aime), joue dans le dernier film de Theo Angelopoulos (Dust of Time) et cette année a tourné avec Paul Schrader, Ernesto Contreras, Arnaud Viard et Tran Anh Hung. Elle poursuit également une carrière soutenue au théâtre, en France, à Londres, dans d’ambitieux projets. En 2015: La métamorphose Version Androide (de Oriza Hirata), une coproduction franco-japonaise.

Nicolas Philibert
cinéaste français

Nicolas Philibert
cinéaste français
Réalisateur de documentaires internationalement reconnu, Nicolas Philibert réalise son premier long-métrage documentaire en 1978, La Voix de son maître, dans lequel douze grands patrons d’industrie (L’Oréal, IBM, Thomson, Elf…) parlent du pouvoir, de la hiérarchie, du commandement… esquissant peu à peu l’image d’un monde dominé par la finance.