
L’Œil d’or 2024 – Raoul Peck et Nada Riyadh & Ayman El Amir
Le Jury de L’Œil d’Or, présidé par Nicolas Philibert et composé de Dyana Gaye, Francis Legault, Mina Kavani et Élise Jalladeau a décerné lors du Festival de Cannes, le palmarès de L’Œil d’or 2024.
L’Œil d’or 2024 –Ex aequo
Ernest Cole : Lost and Found de Raoul Peck
France –1h45’ – Production Velvet Film
SÉLECTION OFFICIELLE – SÉANCES SPÉCIALES
Ernest Cole, photographe sud-africain, a été le premier à exposer au monde entier les horreurs de l’apartheid. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu’il n’avait que 27 ans, l’a conduit à s’exiler à New York et en Europe pour le reste de sa vie, sans jamais retrouver ses repères. Raoul Peck raconte ses errances, ses tourments d’artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’Apartheid. Il raconte aussi comment, en 2017, 60 000 négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d’une banque suédoise.

Un film qui retrace le parcours d’un jeune photographe sud-africain du temps de l’apartheid. En 1967, alors qu’il n’a que 27 ans, Ernest Cole publie un livre sur les horreurs du régime de son pays, dont la parution le contraint à s’exiler aux États-Unis et en Europe, sans qu’il ne puisse jamais retourner dans son pays natal. À partir de quelques témoignages, mais plus encore, des propres mots de l’artiste et de l’extraordinaire travail photographique récemment retrouvé dans une banque suédoise, le cinéaste raconte les errances de cet artiste fragile et révolté, la solitude et le désespoir qui le consument lentement au point de lui faire abandonner peu à peu la photographie. Ce destin tragique et la façon dont il nous est conté avec les images et les propres mots d’Ernest Cole, nous a bouleversés.
Le mot du jury
L’Œil d’or 2024 – Ex aequo
Les Filles du Nil de Nada Riyadh et Ayman El Amir
(Rafaat einy il sama – The brink of dreams)
Egypte / France / Danemark / Qatar / Arabie Saoudite –1h42’ – Production Felucca Films
LA SEMAINE DE LA CRITIQUE
Dans un village du sud de l’Égypte, un groupe de jeunes filles coptes se rebelle en formant une troupe de théâtre de rue. Rêvant de devenir comédiennes, danseuses et chanteuses, elles défient leurs familles et toute la communauté avec leurs performances. Tourné sur 4 années, Les Filles du Nil suit le voyage de ces adolescentes pour devenir des femmes libres.
Le second nous entraîne dans un village copte du sud de l’Égypte, sur les traces d’un petit groupe de jeunes filles qui se rebelle en formant une troupe de théâtre de rue. Rêvant de devenir comédiennes, danseuses ou chanteuses, elles tentent de trouver leur place, défiant leurs familles et les traditions patriarcales de leur pays. Un film à la fois simple et lumineux, un film presque « mine de rien », qui nous donne à voir dans sa complexité le combat qu’elles mènent pour conquérir leur liberté et les remous que provoquent ce combat autour d’elles.
Le mot du jury