
22 avril 2025
Cannes 2025 : nouveau jury pour les 10 ans de l’Œil d’or, le prix du documentaire
L’Œil d’or – Le prix du documentaire, créé par le Festival de Cannes et la Scam, fête ses 10 ans en partenariat avec l’INA.
L’actrice et productrice Julie Gayet, présidera cette année le jury aux côtés de Carmen Castillo, Juliette Favreul Renaud, Frédéric Maire et Marc Zinga.
Le jury remettra L’Œil d’or, Le Prix du documentaire le vendredi 23 mai à 12h au Palais des Festivals.
Depuis 2015, ce prix récompense un film présenté en Sélection officielle du Festival de Cannes : Compétition, Un Certain Regard, Hors Compétition, Séances de Minuit, Séances Spéciales, Cannes Classics. Les documentaires de la Quinzaine des cinéastes et de la Semaine de la Critique sont également invités à y participer. L’Œil d’or est doté de 5 000 €.
Le jury 2025

Julie Gayet, actrice et productrice française
Julie Gayet est une actrice, productrice et réalisatrice française, née le 3 juin 1972 à Suresnes. Sa carrière cinématographique débute en 1992 avec une apparition dans Bleu de Krzysztof Kieślowski. En 1995, Agnès Varda lui offre son premier grand rôle dans Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma. Elle enchaîne avec des films tels que Delphine 1, Yvan 0 de Dominique Farrugia (1996), Un Baiser s’il vous plait de Emmanuel Mouret (2007), 8 fois debout de Xabi Molia (2009), Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier (2013), et des séries tels que Dix pour cent (2015). En 2013, elle est membre du jury Un Certain Regard du Festival de Cannes, présidé par Paolo Sorrentino. En 2007, Julie Gayet fonde la société de production Rouge International. La société produit des films de fiction tels que Grave de Julie Ducournau, L’Insulte de Ziad Doueiri, et Mimosas de Olivier Laxe ou des films documentaires tels que Visages Villages d’Agnès Varda et JR ou Le Procès contre Mandela et les autres de Nicolas Champeaux et Gilles Porte. Elle monte en 2021 le Festival Soeurs Jumelles, la rencontre de la Musique et Image à Rochefort fin juin où une sélection de documentaires musicaux inédits sont présentés.
Carmen Castillo, réalisatrice chilienne
Crédit : Andrew McLeish
Carmen Castillo est née au Chili en 1945. Historienne de formation, elle devient cinéaste en exil, à Paris, dans les années 80. Militante du MIR chilien (Mouvement de la Gauche Révolutionnaire), elle travaille auprès de Beatriz Allende, fille du président Salvador Allende, au palais de La Moneda dès son arrivée au gouvernement en novembre 1970. Elle vit ces années d’espoir de l’Unité Populaire dans l’intensité de l’engagement politique. À la suite du coup d’État de Pinochet, le 11 septembre 1973, elle vit dans la clandestinité avec son compagnon Miguel Enriquez, chef de la résistance et du MIR. Le 5 octobre 1974, à Santiago, Miguel est tué. Carmen, enceinte, est blessée, emprisonnée, mais réussira, grâce à la solidarité internationale, à être expulsée du pays. Réfugiée politique en Grande Bretagne, elle choisit la France où elle s’installe en 1977. Devenue française en 1982, elle écrit des récits et réalise, entre autres, des films qui évoquent ses blessures et ses convictions, la mémoire des vaincus et l’engagement, malgré tout. Notamment, Rue Santa Fe qui est présenté au Festival de Cannes, Un Certain Regard, en 2007. En 2019, Carmen Castillo a obtenu le prix Charles Brabant de La Scam pour l’ensemble de son œuvre.
Juliette Favreul Renaud, productrice française
Juliette Favreul Renaud est productrice de cinéma et de télévision au sein de 2711 Production / JE Films. Après un parcours remarqué chez Studio Canal+, Canal+ et Wild Bunch — où elle produit notamment La Cité de Dieu de Fernando Mereilles et Katia Lund, Madam Sata de Karim Ainouz ou Comme t’y es belle de Lisa Azuelos — elle accompagne depuis, des projets exigeants et engagés, tels que Women Are Heroes de JR, sélectionné à la Semaine de la Critique, Les beaux jours de Marion Vernoux , la série Vernon Subutex adaptée de la célèbre trilogie de Virginie Despentes, ou collabore sur le documentaire théâtral Sale Race de Tania de Montaigne et Stéphane Foenkinos. Formée à l’anthropologie au Collège de France, où elle découvre le cinéma-vérité de Jean Rouch, elle porte une attention particulière aux récits qui interrogent notre époque et éclairent, en creux, ce que nous sommes.
Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse
Crédit : Mathilda Olmi
Frédéric Maire est un réalisateur, journaliste et programmateur, né en 1961 à Neuchâtel, Suisse. À partir de 1979, Frédéric Maire réalise plusieurs courts et moyens métrages pour le cinéma et la télévision et, dès 1983, collabore comme journaliste culturel pour plusieurs médias suisses. À partir de 1986, en parallèle, il collabore avec le Festival international du Film de Locarno pour la communication et la programmation. De 1988 à 1992, il enseigne l’initiation au cinéma à l’École cantonale d’Art de Lausanne (ECAL). Dès 1992, il est co-fondateur et co-directeur du club de cinéma pour enfants La Lanterne Magique. En 2005, il est nommé directeur artistique du Festival international du Film de Locarno. En 2009, il prend la direction de la Cinémathèque suisse qu’il quittera en septembre prochain. Il a également été président de la Fédération internationale des Archives du Film (FIAF) de 2017 à 2023.
Marc Zinga, acteur belgo-congolais
Crédit : Georges Biard
Marc Zinga est un acteur belgo-congolais, né en 1984 à Likasi, en République démocratique du Congo. Il arrive en Belgique à l’âge de cinq ans et y construit une carrière artistique marquée par la diversité et l’engagement. Il se fait remarquer en 2014 dans Les rayures du Zèbre de Benoît Mariage, un rôle qui lui vaut le Magritte du meilleur espoir masculin en 2015. La même année, il est nommé au César du meilleur espoir masculin ainsi qu’au Prix Lumières du meilleur espoir masculin pour Qu’Allah bénisse la France d’Abd Al Malik. Il joue dans Dheepan de Jacques Audiard, Palme d’or à Cannes en 2015, ainsi que dans Spectre, un volet de la saga James Bond. En 2016, il tient le rôle principal de Bienvenue à Marly-Gomont, inspiré de l’histoire vraie de Kamini, qui rencontre un large succès en salles. Plus récemment, on le retrouve dans Tori et Lokita des frères Dardenne et dans le rôle principal de Augure de Baloji. En parallèle de sa carrière au cinéma, Marc Zinga a un parcours théâtral marqué par ses nombreuses collaborations avec le TNP, sous la direction de Christian Schiaretti. Il accorde une place importante aux questions de transmission culturelle et de représentations dans le paysage audiovisuel européen.
Contacts
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Presse : Florence Narozny / Mathis Elion – florence@lebureaudeflorence.fr / +33 6 86 50 24 51